Une journée ordinaire de Monsieur Kop          

                                                    

                                    

 

 

                       Elle était toujours excitée, comme d’habitude, elle débitait au quart de tour, si je ne l’arrêtais pas de temps à autre, elle finissait par m’énerver. Apparemment et uniquement en ma présence, aussi bien au téléphone  qu’au bureau, c’est ce qu’on appelle, le syndrome du béguin d’une secrétaire pour son patron, quelque chose comme cela.

A part ce petit défaut, Annie était une brave et adorable secrétaire, on en trouvait pas deux comme elle. Elle était consciencieuse et perspicace sur son travail. Elle effectuait avec la maîtrise d’une parfaite secrétaire de direction toutes les tâches pertinentes.

     Votre attention, s’il vous plaît. Le train de transfert va s’arrêter sur la voie de gauche. Pour éviter tout accident, Il est défendu de descendre du train sans être invité par nos agents de sécurité. Soyez patient, s’il vous plaît, cette opération de transfert ne prendra que quelques minutes.

 Quelques minutes plus tard, on voyait, sur la voie de gauche, passer lentement la tête du train corail, puis elle s’immobilisa. Les cohues, les soupirs de soulagement repartaient de plus belle.

Les uns s’exclamaient «quand même !», les autres «ce n’est pas trop tôt !». Ils se précipitaient et se levaient presque tous en même temps pour récupérer leurs affaires posées un peu partout, en-dessous des banquettes ou au-dessus des étagères métalliques. Les discussions allaient bon train, on entendait à peine l’annonce du chef de sécurité.

 -Jacques, qu’est-ce que ça doit être en temps de guerre ? S’écria Johnny Paterson

_ On vous piétinerait sans pitié et sans aucun regret, Johnny, disais-je.

 

 

 

     

 

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