_ Oui, Monsieur!

_ On se voit toute à l’heure, après le déjeuner ?.

   En une brève seconde, elle se dit : « ça y est, je vais me faire passer un savon comme il se doit, c’était une faute professionnelle grave de laisser attendre nos hôtes japonais dans la salle d’attente aussi longtemps ». Son cœur battait à cent à l’heure, son visage devint blanc pâle puis rouge indéfinissable.

_  Bien Monsieur. Avez-vous encore besoin de moi Monsieur ?

_ Non Mademoiselle Angéla.

_ A toute à l’heure Monsieur. Elle poussait la porte de secours pour gagner son bureau à l’étage inférieur, soudain elle cru entendre :

_ Mademoiselle Angéla !

_ Oui Monsieur, elle tenait encore la porte de secours entre-ouverte.

_ Bon boulot !

_ Merci Monsieur.

   Elle descendait les marches en poussant un cri de soulagement  « Yeah ! Yeah ! C’est pas aujourd’hui que je vais me faire virer ».

 Son bloc-note dans la main gauche, son crayon dans la droite, son esprit vagabondait autour du couffin, soudain la porte s’ouvrit, Annie sursauta en voyant Jacques.

_  Monsieur, au sujet du dossier ASIA, le directeur de la banque, monsieur Alexandre Duncan, aurait besoin impérativement d’une dernière signature pour cet après-midi, car la commission se tiendra demain matin de bonne heure.

David a téléphoné, il voulait vous voir, réclamait-il, c’est une question de vie ou de mort, --- Jacques souriait ---Non, non, Monsieur, je crois que c’est vrai, ce qu’il disait, il avait un timbre de voix assez angoissant. Il doit avoir de gros ennuis, Monsieur.

_ Bon, réservez une table pour deux personnes, chez Giovanni, pour 13h et rappelez David s’il vous plaît.