Une journée ordinaire de Monsieur Kop          

                                                    

                                    

         

 

Waooh ! C’est magnifique. L ‘allée Ambert Queens,

Double Delight, Queens Elizabeth, My God ! Ce sont tous des noms de Roses.

_ Bonjour, Monsieur, l’allée Reine des roses, s’il vous plaît.

_ Bonjour, Euh,…

_ Monsieur ! … . On dirait qu’il est entrain de voir un fantôme, se dit-elle.  Je suis de la famille.

_ Ah, oui, vous faites demi-tour, tournez à droite et encore à droite et vous y êtes.

_ Merci beaucoup et bonne journée. D’accord, à droite et à droite et voilà.

    Il faisait beau et ce soleil tardif avait un aspect neuf. Quelques gamins pataugeaient dans la gadoue de la neige fraîchement fondue par endroit, et ils étaient contents de ce bout de ciel bleu après tant de journées maussades. Les merles et les grives picoraient le long des haies, à la recherche de quelques limaces, de vers de terre ou des insectes cachés sous les feuilles mortes. Les nourritures sont rares, car les premiers gels avaient tassé les fougères, rougi les feuilles des ronciers, frisé la terre humide au  bord des fossés. Dans les champs tapissés de manteau blanc, où les blés d’hiver pointaient leurs langues vertes figées entre les mottes. Pendant quelque moment d’hésitation, la belle inconnue se mit à se demander : « j’y vais ou j’y vais pas ? Quelle sacrée idée de m’inscrire dans cette fichue Agence AAM. Qu’est-ce que je connais, moi, de ce métier d’aide gouvernante ». Ses jolis yeux verts, fixaient l’immense façade de la résidence de Jacques. « T’as toujours des bonnes idées papa », elle entendait dans son subconscience, la voix de son défunt père  Andrew, « va à la recherche de ta sœur, Ninie, chérie, va! ». 

 

     

 

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