Une journée ordinaire de Monsieur Kop          

                                                    

                                    

         

 

  

_ Ce n’est pas possible, les morts ne reviennent pas dans le monde des vivants. Vous tremblez, calmez vous. --- Jessy lui tenait les deux mains et essayait de le rassurer.

   _ Si, c’est possible, elle est devenue de plus en plus belle avec ces années passées, mais un peu étrange.

_ Comment çà, étrange ? Que voulez-vous dire par là ?

_ Tu vois mon garçon, aujourd’hui, c’est le mercredi.

_ Et alors !

_ Et alors, ce matin je me disais : tiens, c’est mercredi, c’est mon jour fétiche, , de chance quoi, plupart du temps.

Donc j’étais content de me réveiller plus que les autres jours de la semaine. J’ai pris un petit déjeuner d’ogre, tellement j’ai avalé que je n’aurai même pas faim à midi. Je me suis mis sur mon trente et un, beau comme un camion tout neuf et j’avais l’intention d’aller faire un tour, voir mes copains turfistes au Café des Sports,  pour étudier les courses de cet après-midi. Et qu’est-ce que j’ai vu en arrivant presque au croisement des allées des roses, de Madame Pompidou et de Queens Elizabeth, une 4X4 couleur gris métallisé de marque japonaise assez connue, comme la plupart des voitures étrangères d’ailleurs. Une voix m’interpella, une voix que je n’oublie jamais et qui reste gravée dans le plus profond de ma mémoire, de mon âme, une voix douce, envoûtante, celle de ta maman.

_ Vous êtes en train de me foutre la pétoche, monsieur Stan. Et qu’est-ce qu’elle disait, la voix ?

_ Bonjour, Monsieur, L’allée Reine des roses, s’il vous plaît ?

J’étais estomaqué, ébahi, paralysé, quand j’ai vu la conductrice face à moi, ta maman en chair et en os, encore plus belle.

_ Et qu’avez-vous répondu ?

     

 

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