Une journée ordinaire de Monsieur Kop          

                                                    

                                    

         

 

  

_ Oui, tante Ninie, il y a à peine deux ans de cela et je suis profondément désolé. Mais je suis là, tante Ninie. Maintenant on va laisser les morts où ils sont et raconte-moi un peu ta vie en Australie, je veux savoir, tout savoir, s’il te plaît.

   Mélanie avait les yeux mouillés et une grosse boule au cœur, mais cependant elle était soulagée et contente en même temps d’avoir retrouvé au moins un neveu, un charmant jeune homme de très bonne famille et fort cultivé. Elle commença à raconter sa vie depuis son jeune âge.

Les détails du récit que brossait Mélanie, sur ses peines, ses joies et ses intuitions, tout au long de ses quarante années d’existences, plongeaient les trois personnages dans un état de tristesse si profond que Rose commençait à pleurer à chaudes larmes. Surtout quand Mélanie, pour la deuxième fois prononça la phrase : Oh My God ! Qu’est-ce que j’ai fait pour être si malheureuse; non seulement j’ai perdu mon père, mais également ma sœur, Lilie et maintenant ma mère. ------  Jessy baissait la tête, se tournait légèrement vers la fenêtre pour cacher ses larmes. Son nez coulait et les larmes coulaient à flot. Du coup, tous les trois pleuraient non seulement pour leurs peines mais aussi pour leurs joies de se retrouver. Soudain, Jessy fut pris d’un rire frénétique et communicatif à la fois.

_  Qu’est-ce qu’il y a, Jessy ? S’enquit Mélanie.

_ J’ai pensé à Monsieur Stan, il a cru voir un fantôme, et il est complètement  Out. Il a ajouté qu’il a vu maman en chair et en os, pauvre Stan.

_ Ah, c’était le vieux monsieur de tout à l’heure, je me rappelle.

   Et c’était le tour de Rose de rire de bon cœur.

 

     

 

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