Le papillon des Mille-Etangs  

                                          

                                    

 

 

  

_ Oui ! Tu sortiras par la porte N° 10.

 L’autoroute était presque déserte, de temps à autre circulaient quelques lèves-tôt en sens inverse. Trois quart d’heure plus tard, un panneau annonçant ‘’sortie N° 10 à 2000 mètres’’. Soudain la chanson du groupe légendaire Eagles « The Hotel California » s’interrompit, le basculement du système kit main libre Blue-tooth fit sonner le mobil de Jane :

_ Allô, vous êtes où ?

_ Presque arrivées, nous sommes sur la sortie N° 10, c’est Jenny, dit Jane, avec un regard furtif à Mégane. Et tu viens  seulement de décoller de chez toi, ma grande ?

_ Tu rigoles où quoi, ça fait plus d’un quart d’heure que je suis devant la propriété.

_ Meg te dit « Bonjour et désolé pour le retard », d’accord, si tu veux, tu retournes au centre du bourg.

 Nous avons besoin de s’approvisionner pour le week-end. Disons d’ici une dizaine de minutes devant l’agence immobilière, D’accord ?

_ D’accord  à toute suite, répliqua Jenny.

 Même en cette fin d’hiver, d’un hiver qui avait été long et triste, la campagne gardait une étrange beauté. Les champs avaient une teinte bleutée, et sous les ponts bas, la large rivière suivait paresseusement son cours sinueux vers la ville. Un panneau indiquait « Les Mille Etangs --- 3Km ».

_ Tiens! Je n’ai pas remarqué ce panneau la dernière fois, dit Jane, en continuant sa petite route vers le centre du bourg.

_ Peut-être que la D. D. E. (Direction Départementale de l’Equipement), savait que tu allais passer ce matin, plaisanta Mégane.

_ C’est cela oui, continue à me chambrer, chérie.

 

 

 

 - 12 -

 

                                                                              Accueil              Sommaire