Le papillon des Mille-Etangs  

                                          

                                    

 

 

                                                                           

 

_ Oui, j’aime bien faire une balade hors du temps réel. Je lui disais : Chéri, veux-tu faire une expérience avec moi ? Au début, il n’était pas très chaud, puis il acquiesça, je tente l’expérience avec toi, p’tite fleur.

_ Alors ferme tes yeux et laisse-moi te guider. Tu es prêt, nous décollons  mon amour et nous prenons la forme d’un couple d’aigles blancs. Tu vois le cercle de lumière flottant juste devant, c’est ce qu’on appelle : la porte temporelle. Nous la traversons et entrons dans l’autre dimension parallèle. Nous planons au-dessus de paysages féériques. Des collines et des prés à perte de vue avec une atmosphère idéale à se ressourcer; nous atterrissons chéri. La prairie où s’épanouissent  d’éternelles petites fleurs sauvages d’une beauté inégalable. Nous nous approchions d’un ruisseau où on entendait des chutes d’eau chantant au rythme de la musique des anges, à nous faire vibrer d’émotion spirituelle. Il ne tarit jamais ce petit ruisseau ? me demandait-il.

_ Non, tout est féérique à cet endroit, chéri.  Non loin de là, se dressait fièrement un tipi, couvert de peau de buffles d’où s’échappait une fine colonne de fumée blanche. C’est notre tipi, chéri. Soudain, Jessy ouvrit les yeux, le processus s’interrompit. Je lui suggérais donc d’y retourner  sans attendre. Il faut que nous y retournions pour reprendre le processus à l’inverse ; une partie de nous resterait coincer là-bas. Faute de quoi, nous ne pourrions plus vivre en quiétude dans notre monde réel.

_ Les deux sœurs semblèrent de plus en plus stressées, en suivant les regards de Mégane. Tu le vois toujours, Meg ?

 

 

 

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