Le papillon des Mille-Etangs  

                                          

                                      

 

          

  

_ Je vous écoute.

_ Quand nous serons face à l’intéressée, vous me laisserez faire une présentation ; à cet instant précis, vous observerez ses faits et gestes ; puis j’ouvrirais une brèche et vous en profiterez pour intervenir. Soyez Zen ! Je suis certain que vous saurez comment la rassurer. Voilà le Cottage, on y est !

Jenny se gara au bord de la route, arrêta le moteur et inspira profondément.

_ Vous êtes prête, Jenny ?

_ Je suis prête à affronter mes angoisses, Lieutenant. Allons-y !

 Les journalistes et les médias se bousculèrent vers la limousine de l’institut B. Gate, alors à l’arrêt, en tendant leurs micros.

_ Bonjour Docteur Douglass ! Lieutenant ! Un mot s’il vous plait ! La victime était-elle bien la disparue des années 80,  Lucie Leclerc?

Mesdames, messieurs, soyez patients encore quelques minutes, s’il vous plait !

 Les deux gardes municipaux freinèrent l’avancée de cette ruée infernale des journalistes et ouvrirent la petite barrière en laissant passer Jenny et le lieutenant.

C’était un très coquet et charmant Cottage, de construction mi-19ème, en toit de chaume. Les murs extérieurs s’étaient couverts de rosiers grimpants et de lierres sauvages. Un grand jardin fleuri et une longue allée gravillonnée, menaient directement sous le porche, où se dressait une grande porte d’entrée, entièrement sculptée. Un heurtoir de cuivre en forme d’ananas décore la porte d’entrée.

 

 

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