Le papillon des Mille-Etangs  

                                          

                                      

 

            

Le responsable du service de la comptabilité lui lança un sourire commercial et lui emboita le pas. 

Jeremy Garrett, un homme d’une trentaine d’années, le teint méditerranéen, rondouillard, au front dégarni, les cheveux gris coupés à la brosse, des yeux malicieux d’un noir intense, comme ceux d’un rat. Il était vêtu d’une chemise brodée noire et d’un pantalon noir trop large et passait son temps la main sous sa ceinture, à tenter de rentrer ses pans de chemise récalcitrants.

_ Lieutenant, puis-je avoir votre avis ?

_ Dites toujours, Jerry !

_ Est-ce que j’aurais une chance auprès votre lieutenante Lawson ?

_ Vous êtes sérieux, Jerry ?

_ Plus que jamais ! Il parait qu’elle tenait une liste secrète.

_ Ah bon ! Je ne la savais pas. Si c’était le cas, Lawson n’avait pas encore fait son choix, exact ?

_ Exact, Lieutenant.

_ Alors, vous auriez également votre chance, Jerry. Ne croyez-vous pas ?

_ Merci beaucoup de votre conseil, Lieutenant. Il marqua une pause, puis ajouta. N’hésitez pas, si vous aviez les heures sup de vos gars, je suis à votre disposition.

_ Merci Jerry, vous êtes un chic type. Je vous laisse.

 Le lieutenant frappa à la porte.

_ Entrer !

_ Bonjour Capitaine ! Le capitaine lui fit signe de s’assoir, et continua à discuter avec son interlocuteur au téléphone.

 

 

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