Le papillon des Mille-Etangs  

                                          

                                      

 

                                                                      

      

Bobby ouvrit la porte du 109, et Cricri la déposa sur le lit baldaquin.

_ Cricri, regarde ! S’exclama Bobby.

_ Quoi ?

_ Son visage, on dirait qu’elle est morte.

_ Non, elle est dans le nirvana. Combien t’en as mis dans son verre ?

_ Trois comprimés.

_ T’es con ou quoi ? Deux, c’était largement assez. C’est pourquoi elle est plus que dans le nirvana. Mais rassure-toi, elle n’est pas morte.

_ Pourquoi, ses yeux restaient toujours ouverts ?

_ Alors, attache-lui les mains aux barreaux de la tête du lit, et bande ses yeux, si ça te gêne.

La main de Bobby se glissait sous sa robe, s’emparait de son sein. Lucie semblait atteinte de paralysie totale. Elle ne pouvait plus bouger ses membres, mais son corps réagissait aux caresses. Attentif aux émotions qu’il lisait comme un livre ouvert sur les traits de Lucie, sur sa peau, sur ses paupières appesanties, sur ses lèvres enfiévrées, il pressa doucement le sein qu’il caressait, en titilla la pointe raidie sous son doigt.

Ivre des sensations, au centre même de son intimité secrète, entre ses cuisses, le flux du désir se manifestait, humide et brûlant, comme impulsé de loin par chacune des titillations successives qui sur le bout durci de son sein affolaient ses sens.

Ce fut sa bouche qui s’empara de la pointe érigée, sa langue qui l’agaça en traçant autour d’elle des cercles insistants, ses lèvres qui l’aspirèrent avec ardeur dévorante. Il baisait avec fougue l’un et l’autre sein, multipliait les excitations délectables avec tant de virtuosité.

 

 

 

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