Le papillon des Mille-Etangs  

                                          

                                      

 

                                                                      

      

  

_ Comment cela, tu les as vus ? Meg, tu me fous la pétoche, s’enquit Kika Sandra.

_ En fait, j’ai eu deux flashs, plutôt deux cauchemars à quelques semaines d’intervalles. Prenez une chaise Lieutenant et mettez-vous à côté des filles.

Souvenez-vous Lieutenant. Le jour où la lieutenante Lawson venait au manoir pour le deuxième prélèvement dans la chambre 109.

_ Oui. C’était un jeudi après-midi. D’ailleurs, nous en avions convenu par téléphone, répliqua-t-il.

_ Effectivement, j’y étais demi-heure plus tôt. J’allumais le  PC et travaillais mon article. Et puis, au bout d’un moment, je m’étais assoupi.

Les bruits lourds semblaient venir de l’escalier et un bourdonnement sourd retentissait à mes oreilles. Je me retournai et vis deux grandes silhouettes arborées de ciré jaune, munie de larges capuches et chaussée de grosses des bottes vertes en caoutchouc. Les deux individus descendirent lentement et lourdement les marches en portant un corps inerte par ses quatre membres de sorte que les longs cheveux noirs de la victime effleurèrent les marches de l’escalier.

Dans mon esprit, c’était la nuit. Me détachant sur l’obscurité, je connaissais ce grand escalier, l’immense lustre accroché au centre de la salle de séjour. L’endroit me semblait aussi familier qu’il pût y paraître. Et soudain une violente douleur me cloua sur place. Mes jambes ne me portaient plus, comme si j’étais atteinte d’une paralysie totale de mes membres. En elle régnaient la confusion et le désarroi, nés d’une peur panique. Mes yeux toujours rivés sur l’avancement de ces deux intrus. Mégane marqua une pause et prit une inspiration, puis ajouta.

 

 

 

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