Une journée ordinaire de Monsieur Kop          

                                                    

                                    

         

 

_ Je peux t’assurer que ce n’est pas possible. Aucune chance, même pas une sur un milliard, zéro, c’est catégorique, tu m’entends, ---  qu’il soit encore vivant, ton père, il est, non et non.

Primo : je le vois encore comme si c’était hier, mon coéquipier et ami. Je le tenais dans mes bras. Je me rappelle toujours ce qu’il m’a dit :

Jacques, je me suis fait avoir, le type, avant de vider son chargeur, disait : de la part du crâne d’œuf. Il y a une taupe dans la maison. Coince-le moi et prends soin de Davy, mon ami. 

_ Je te promets que je l’aurais ce pourri. Et pour Davy, c’est toi, qui l’emmèneras au foot, mon copain, tu m’entends, --- dit….. 

Il toussait, toussait, je le serrais dans mes bras et il est parti. Tu te rends compte, ton père est mort dans mes bras.

Pendant la cérémonie de l’enterrement, le capitaine Barnay s’est approché de moi et me tint par l’épaule

 _’Je ne veux pas vous voir pendant deux semaines au moins, prenez vos congés. C’est un ordre, Jacques.

 

_ Alors fiston la guerre était déclarée. J’avais engagé cinq des meilleurs détectives, trois de l’état de New York et deux des côtes Ouest de Californie. La cible principale : le crâne d’œuf. Je me souvenais un jour, ton père m’avait dit :

 _Jacques il me semble que j’ai vu le lieutenant Moreno en Ferrari, mais ce qui est bizarre, c’est qu’il était chauve, comme un crâne d’œuf.

 _ Tu rigoles ou quoi Francky. Moreno le crâne en peau de fesse ! On a tout vu.

_ Exact ! Je suis sûr que c’était lui. Alors dis-moi, statistiquement, comme tu es fort en math, combien de chance qu’un gros porc avec un méga poireau sur la  tronche en compagnie d’une asiatique à deux pas de chez lui, ne soit pas Moreno.

 

     

 

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