Le papillon des Mille-Etangs  

                                          

                                      

 

         

  

 

 

 

 

 

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Elle était menue, aussi frêle qu’un oiseau. Ses grands yeux sombres, ses cheveux noirs, bouclés, épais, ses sourcils chargés, ses longs cils drus renforçaient un côté énigmatique. Elle était encore une jolie femme avec ses belles lèvres pleines et son petit nez délicat. Elle frisait une cinquantaine d’années, bien qu’il soit malaisé de lui donner un âge. Son visage était dépourvu de rides et sa peau si pâle, presque translucide, semblait  n’avoir jamais été caressée par le soleil. Elle pénétrait dans la grande salle de réception où une assemblée extraordinaire du conseil municipal avait été organisée à la demande du maire. Il y avait là des citoyens, les deux adjoints au maire et les six conseillers au grand complet. En attendant l’arrivée de Monsieur le maire, Christopher Walin, les conversations sur la découverte macabre de la veille allaient bon train. Quelques exemplaires de l’Edition Spécial du journal, Le Point du jour, circulaient d’un bout à l’autre de la grande table rectangulaire. Tous se retournèrent et se turent à l’arrivée de Marie.

_ Bonjour Marie.

 

 

 

 

 

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