_ Je tentai de
toutes mes forces de ramper, en me cherchant un coin au fond de la pièce
et m’y tapissai dans l’obscurité. Je retentai d’identifier ces deux
individus, lorsqu’ils s’approchèrent des grandes baies vitrées. Les
capuches étaient démesurées cachant entièrement leur visage. La tête
de la victime était penchée du côté opposé et ses cheveux continuèrent
de traîner par terre. _ Oh, mon Dieu !
Me dis-je en silence, ils viennent par là. Pourquoi ne sortent-ils pas
par la porte d’entrée ? Pourquoi ici, par cette baie vitrée ? Mon cœur
tambourinait de plus en plus fort dans ma poitrine. L’horrible peur
s’intensifia. Je tremblai comme une feuille, je retins ma respiration. A
cet instant précis, le plus petit individu lâcha les deux membres inférieurs
de la victime, empoigna le poignet de la baie et l’ouvrit. Une
bourrasque de vent et de pluie s’abattit dans la pièce de séjour,
faisant voler en fracas les quelques vieux tableaux des murs. Le plus
grand continua à traîner de force la victime hors de la pièce, tandis
que l’autre referma la baie dépourvue de poignet extérieur, puis il
prit la porte d’entrée afin de rejoindre son complice. Dans ce laps
de temps, j’avais quelques minutes de répit. Je me doutais qu’ils
reviendraient d’un moment à l’autre et ce sera la fin pour moi.
Alors, je décidai de m’échapper de cet endroit malsain. J’essayais
de bouger, mais en vain, mes membres ne répondaient plus. J’étais
paralysée. Pris de panique et d’une peur épouvantée, mes yeux fixèrent
la grande porte d’entrée et les larmes perlèrent sur mes joues comme
une fontaine. Soudain, cette maudite porte s’ouvrit avec un couinement
à glacer le sang. _ Waw !
s’écria Kika. Continue ma chérie ! _ Mon dieu,
ils rentrent, me dis-je. |